Samedi 7 octobre : Quête de science, quête de sens et quête d’Orient
Mots-clés et thèmes :
Nouveaux paradigmes scientifiques,
Diversité culturelle, Transdisciplinarité.
Encore aujourd’hui, les Occidentaux ont une représentation de la réalité qui remonte au
19e siècle, quand le modèle techno-scientifique avait la prétention – en discréditant les
dimensions qualitatives de l’existence – d’en expliquer la totalité. Pour elle, tout pouvait
être mis en équation. Ce qui n’était pas quantifiable n’avait pas droit de cité !
Heureusement, la science a largement dépassé, à partir des années 1910-1930, ce
réductionnisme , même si nous devons constater que la société occidentale n’a pas
intégré le renouvellement qui s’est opéré. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre
l’émergence de nouveaux paradigmes scientifiques. Or, étonnamment, de nombreux
scientifiques ont fréquenté les diverses voies de l’Orient (bouddhisme, hindouisme, islam
soufi ou taoïsme) pour élaborer ces nouvelles vues du monde. Niels Bohr, Werner
Heisenberg, Erwin Schrödinger, David Bohm, etc., vont puiser – sur des registres
différents (métaphorique, conceptuel, logique, éthique ou philosophique) – dans les
patrimoines de l’Orient. Face au réductionnisme, ces chercheurs privilégient une lecture
du monde qui sera qualifiée, dans les années 1960 et 1970, de « complexe », de
« systémique », d’« écologique » Nous ferons le point sur ces chemins d’Orient de la
science contemporaine.